Désirez-vous goûter au plaisir de l’aisance vocale ?

Professionnels ou chanteurs amateurs, nous étions nombreux à nous retrouver, au Conservatoire de Fleury, en successions d’instants partagés

Stage Voix-Corps : un samedi par mois sur un thème spécifique

  • 9h-12h : l’art de la parole
  • 12h-13h : pause grignotage
  • 13h-14h : improvisation vocale
  • 14h-17h : l’art du chant

Largo, allegretto, andante, avec lenteur, furioso, un peu retenu … l’art de trouver le juste tempo adapté à la partition, à son humeur…

Parler en chantant, chanter avec naturel, marcher, danser, avec grâce et souplesse, jouer de sa voix en suivant des rythmes langoureux ou endiablés …

Entre

Ce que je pense

Ce que je crois dire
Ce que je dis
Ce que vous avez envie d’entendre
Ce que vous croyez entendre
Ce que vous entendez
Ce que vous avez envie de comprendre
Ce que vous croyez comprendre
Ce que vous comprenez
Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer.
Mais essayons quand même…

Depuis la nuit des temps l’histoire des pères et des mères prospère
Sans sommaire et sans faire d’impairs,
j’énumère pêle-mêle, pères, mères
Il y a des pères détestables et des mères héroïques
Il a des pères exemplaires et des merdiques
Il y a les mères un peu pères et les pères mamans
Il y a les pères intérimaires et les permanents
Il y a les pères imaginaires et les pères-fiction
Et puis les pères qui coopèrent à la perfection
Il y les pères sévères et les mercenaires
Les mères qui interdisent et les permissions
Y a des pères nuls et des mères extra,
or dix mères ne valent pas un père
Même si dix pères sans mère sont du-per, c’est clair
Y a des pères et des beaux-pères comme des compères qui coopèrent
Oubliant les commères et les langues de vipère
Il y a les reum-ères qui cherchent des repères
Refusant les pépères amorphes
Mais les pauvres se récupèrent les experts du divorce
Il y a les pères outre-mer qui foutent les glandes à ma mère
Les pères primaires, les perfides, les personnels qu’ont le mal de mer
Ceux qui laissent les mères, vexent et les perplexes

Moi, mon père et ma mère sont carrément hors pair
Et au milieu de ce récit
Je prends quelques s’condes, je tempère
Pour dire à ma mère et à mon père « Merci ! »

Il y a une mère candide et un père aimable
Il y a une mère rigide et imperméable
Il y a des pères absents et des mères usées
Il y a des mères présentes et des perfusées
Il y a des mères choyées et des mères aimées
Il y a des pères fuyants et des périmés
Il y a la mère intéressée et la mère vile
L’argent du père en péril face à la mercantile
Il y a les pensions alimentaires, les pères-crédit
Des pères du week-end et des mercredis
Y a des pères hyper forts et des mères qui positivent
Ou les coups de blues qui perforent les mères sans perspectives
Mais s’il est persécuté, le père sait quitter
Et si la mère pleure c’est l’enfant qui perd
Mais si la mère tue l’amertume, la magie s’éveille
Et au final, qu’elle soit jeune ou vieille la mer veille

Moi, mon père et ma mère sont carrément hors pair
Et au milieu de ce récit
Je prends quelques s’condes, je tempère
Pour dire à ma mère et à mon père « Merci ! »

Il y a les mères qui désespèrent à cause des amourettes
Perpétuellement à la recherche d’un homme à perpète
Il y a la mère célibataire persuadée de n’être personne
Et qui attend dans ses chimères que derrière la porte, un père sonne
Il y a les mères soumises et les pères-pulsion
Il y a les mères battues et les percussions
Il y a les mères en galère à cause des pervers, des perturbés
Alors, il y a la mère qui s’ casse, si elle est perspicace
En revanche, si le père et la mère s’acoquinent et vont s’ faire mettre
Si je peux me permettre, la tension est à dix mille ampères
Car, quand le père est en mer et que la mère obtempère,
C’est la hausse du mercure car le père percute et la mère permute
Le père tend sa perche et la mère se rit de cette performance
De ce perforant impertinent
Telles sont les péripéties du père dur face à l’éphémère

Moi, mon père et ma mère sont carrément hors pair
Et à la fin de ce récit
Je prends quelques s’condes, je tempère
Pour dire à ma mère et à mon père « Merci ! »

Il était un grand mur blanc ? nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle ? haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur ? sec, sec, sec.

Il vient, tenant dans ses mains ? sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou ? pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle ? gros, gros, gros.

Alors il monte à l’échelle ? haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu ? toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur nu ? nu, nu, nu.

Il laisse aller le marteau ? qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle ? longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur ? sec, sec, sec.

Il redescend de l’échelle ? haute, haute, haute,
L’emporte avec le marteau ? lourd, lourd, lourd,
Et puis, il s’en va ailleurs ? loin, loin, loin.

Et, depuis, le hareng saur ? sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle ? longue, longue, longue,
Très lentement se balance ? toujours, toujours, toujours.

J’ai composé cette histoire ? simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens ? graves, graves, graves,
Et amuser les enfants ? petits, petits, petits.

Chanson Le Chasseur par Michel Delpech

Il était cinq heures du matin
On avançait dans les marais
Couverts de brume
J’avais mon fusil dans les mains
Un passereau prenait au loin
De l’altitude
Les chiens pressés marchaient devant
Dans les roseaux

Par dessus l’étang
Soudain j’ai vu
Passer les oies sauvages
Elles s’en allaient
Vers le midi
La Méditerranée

Un vol de perdreaux
Par dessus les champs
Montait dans les nuages
La forêt chantait
Le soleil brillait
Au bout des marécages

Avec mon fusil dans les mains
Au fond de moi je me sentais
Un peu coupable
Alors je suis parti tout seul
J’ai emmené mon épagneul
En promenade
Je regardais
Le bleu du ciel
Et j’étais bien

Par dessus l’étang
Soudain j’ai vu
Passer des oies sauvages
Elles s’en allaient
Vers le midi
La Méditerranée

Un vol de perdreaux
Par dessus les champs
Montait dans les nuages
La forêt chantait
Le soleil brillait
Au bout des marécages

Et tous ces oiseaux
Qui étaient si bien
Là-haut dans les nuages
J’aurais bien aimé les accompagner
Au bout de leur voyage

Oui tous ces oiseaux
Qui étaient si bien
Là-haut dans les nuages
J’aurais bien aimer les accompagner
Au bout de leur voyage

MUSE-Recueil Textes slam Photo SCANSIONS-Avril 2017