La voix nous invite à l’équilibre entre le silence et la musique, la parole et le chant, le haut et le bas, l’ouverture et la fermeture, le dedans et le dehors, l’inspiration et l’expiration, l’intimité et l’expressivité … A lâcher-prise !
Un lâcher prise, calme et ludique, entre équilibre et déséquilibre, centrage et fluidité du geste vocal, et corporel, en résonance de nos émotions et de nos ressentis, en bienveillance …
Que vous soyez enseignant, comédien, chanteur, amoureux, curieux, ou interdit de la voix, venez découvrir l’art de la rencontre des opposés et des contraires…
Libre conjugaison entre recevoir et donner, être récepteur et émetteur, vivre l’instant présenté, ici et maintenant, ouvert à l’imprévu…
Comme un bateau oscillant entre verticalité et horizontalité, se laissant porter par les flots, sa quille fendant les profondeurs marines, son mât dans le ciel azur, sa voile tendue aux grands vents du souffle de la vie…
La voix nous invite à l’équilibreJuste chanter !
Parler et chanter est un art…L’Art d’être un corps résonant sa musique intérieure !
C’est dans cette disposition d’esprit qu’Isabelle Marié-Bailly, médecin phoniatre au CHU d’Orléans, formatrice de prévention vocale référente en Région Centre, vous convie à participer à la 6ème session du Stage Voix-Corps-Communication
EQUILIBRE, DESEQUILIBRE, LÂCHER-PRISE
SAMEDI 16 MARS 2024
9h à 12h, ART DE LA PAROLE, prise de conscience sensorielle du bon geste vocal, en prévention ou rééducation du forçage vocal.
Groupe (à partir de 2), couple, ami : 40 € par personne adhérente ou non
Tarif privilégié avant le 1er mars : 40 € par personne adhérente ou non
De multiples expérimentations vocales et corporelles :
La voix est indissociable du corps. L’un et l’autre s’écoutent et s’accordent à chaque instant, à la recherche de la justesse, de l’harmonie et de l’aisance du geste vocal, au service de l’expressivité de notre parole et de notre chant.
Préludes et interludes d’éveil corporel et vocal :
Mise en forme et de météo intérieure avec mouvements coordonnés, silences et présentations des prénoms en échanges inter personnels et signatures vocales et corporelles.
Chanson simple leitmotiv, donnant du corps, à reprendre au long de la journée.
Introduction chantée et gestuelle interactive différente pour chacune des trois sessions d’interventions.
Moments de défatigue occasionnels par des exercices de gymnastique sensorielle.
Plénières :
temps didactique à propos de l’organe phonatoire en 3 parties (soufflerie, vibrateur et résonateur)
circlesong : improvisation vocale avec incorporation de gestuelles ou de mouvements
initiation à la méthode Feldenkrais sur le thème des 5 coupoles (voûtes plantaires, périnée, diaphragme, voûte palatale, voûte crânienne)
les 6 sons chinois, mouvements du Qi Gong sonorisé
expression du son des voyelles et mise en vibration des parties corporelles.
Ateliers :
mime des principes anatomiques et physiologiques du geste vocal, à partir du temps didactique
jeu du miroir sonore ou du chef de chœur : comment le geste induit le son (et inversement)
associations improvisées de gestuelles et de voix parlées à partir de la contrainte de formules parlées simples, genre « mon œil », ‘quoi », pouvant se prolonger en improvisation à plusieurs…
expression théâtrale à la recherche de l’accord de la voix et du corps, ou bien du corps et de la voix. A partir de supports pouvant contenir des parties parlées, chantées ou chorégraphiées, ou de contraintes imposées.
expression poétique à la recherche de la déclamation libérée à partir de poésie plutôt contemporaine.
Dans le cadre de l’accompagnement de l’équipe Acouphènes, l’association MUS’E propose des ateliers collectifs à distance HARMONIE VOCALE ET SONORE, animée par Isabelle Marié-Bailly, Sophie Conte et Héloïse Varquet.
Vidéo de présentation CONFERENCE-DEBAT « Apprivoisons les acouphènes en interdisciplinarité » JEUDI 15 JUIN 2023 en partenariat avec le CHU d’Orléans
Vous avez besoin de vous écouter et de faire entendre votre voix ? Vous avez envie de comprendre quels sont ces espacesde résonance, appelés résonateurs et de ressentir comment enrichir votre timbre de voix, avec toute sa richesse harmonique ?
Pour que notre voix développe ses harmoniques, il nous faut :
les entendre, ouvrir nos oreilles jusqu’à 8000 Hz., aidés par leur visualisation sur le spectrogramme
laisser libres nos résonateurs : espace buccal, lèvres, langue, mâchoire, libres et souples, narines dilatées, au service du son harmonieux!
C’est dans cette disposition d’esprit qu’Isabelle Marié-Bailly, médecin phoniatre au CHRU d’Orléans, formatrice de prévention vocale référente en Région Centre, vous convie à participer à la 4ème session du Stage Voix-Corps-Communication, en coanimation avec Sophie Conte, sophrologue formée à la sonothérapie.
Que vous soyez chanteur, musicien, orthophoniste, enseignant, vous êtes tous des professionnels de la voix. Peut-être avez-vous la sensation de ne pas connaître votre instrument de musique, votre corps, la maison de votre voix ?
Ce stage vous aidera à développer votre art de la parole et/ou du chant avec plaisir et créativité ! Venez nous retrouvez, toute la journée ou en plus courtes séquences:
Inscrivez-vous selon divers forfaits, en formation continue, ou profitez de formules souples à la journée ou la demi-journée, en choisissant le nombre et le thème des sessions qui vous intéressent :
Audio 14èmes Journées Voix: Inspirés du Vocal en mars 2015 Harmoniques : improvisation de groupe
Extraits du Webinaire CHANTER JUSTE, JUSTE CHANTER, réalisé par Isabelle M-Bailly en 2022, pour la formation en webinaire « Troubles de la voix chantée et leur prise en charge en orthophonie et en phoniatrie” – inscription auprès de Carine Klein-Dallant. orthophoniste.
Voici deux poèmes écrits par Jeannine, fidèle Phil’O’MUS’E
VOEUX (Janvier 2016) Que le nouvel An vous soit favorable Ne pensez plus à ce que fut hier… Les beaux jours reviennent après l’hiver, les attendant, restez simple et aimable. Certes, il faut l’être toute l’année Savoir garder son calme, son sang-froid Traverser les épreuves sans effroi Devant cette existence ainsi donnée… Le chemin semble long sans espérance Le printemps revient après l’hiver Ne pensez plus à ce lointain hier Sachez dans le temps saisir votre chance!
Une cinquantaine de personnes, soignant ou soigné, musicien ou non, y ont participé en y partageant leurs questions, réflexions, expériences, en intelligence collective, sous diverses formes : ateliers, film, conférence-débats, stands d’information, expositions sonores, mini-concerts improvisés …
1er stage VOIX CORPS COMMUNICATIONoù chacun, professionnel de la voix, chanteur amateur, ou simple curieux, est invité un samedi par mois, à développer son art de la parole et du chant avec Isabelle Marié-Bailly, médecin phoniatre au CHRO.
L’acte de parler et de chanter nécessite un organe phonatoire ouvert et libre. Peut-être avez-vous la sensation de ne pas connaître votre instrument de musique, votre corps, la maison de votre voix ? Ce stage vous aide à développer votre art de la parole et/ou du chant avec plaisir et créativité!
Ce stage s’inscrit dans le partenariat à la FORMATION A L’ORAL. Chaque session est ouverte à tous, particulièrement aux professionnels de la voix : enseignants, formateurs, musiciens, chanteurs professionnels, comédiens…
Inscrivez-vous dès maintenant en formation continue pour les 9 sessions d’Octobre à juin, soit 63 heures de formation, ou profitez de formules souples à la journée ou la demi-journée, en choisissant le nombre et le thème des sessions qui vous intéressent.
9h-12h: L’ART de la PAROLE
12h-13h : pause grignotage
13h-14h : Atelier d’IMPROVISATION VOCALE
14h-17h: l’ART du CHANT
AXE, POSTURES, SENSORIALITÉ et MOUVEMENTS
La voix nous invite à visiter notre corps dans son architecture osseuse, musculaire, ligamentaire, selon le principe de tenségrité.
TENSÉGRITÉ VOCALE : le corps, ÉQUILIBRE entre TENSION et COMPRESSION (présentation d’Isabelle Marié-Bailly, lors des 15èmes Journées Voix de MUS’E « Aux fils des Voix, tissage et métissage » des 29 et 30 Mars 2016.
Un corps est une totalité mécanique, dont les muscles en tension et les os en compression sont indissociablement liés et connectés, façonnés les uns sur les autres, agissent et réagissent en même temps et forment une association indestructible. La nature associe tension et compression avec prédominance de la tension pour des raisons de coûts énergétiques, les structures étant plus légères, économiques et fiables.
La vie, un art dynamique de l’équilibre : la recherche de l’équilibre physique, psychique et relationnel est nécessaire pour une juste adéquation entre nos besoins et les exigences de notre environnement. Il en est de même lorsque nous parlons et chantons, afin de laisser jouer librement notre instrument vocal et se développer toutes ses sonorités expressives.
La voix, une disponibilité de l’instant : dans l’acte vocal sain (euphonie), tout l’appareil phonatoire (soufflerie, vibrateur, résonateur) est libre et en suspension ; tout déséquilibre est source de forçage vocal (dysphonie). En chantant, nous ressentons une disponibilité corporelle et sensorielle, renouvelée à chaque instant, d‘accueillir le son, le laisser nous traverser de part en part et rayonner dans toutes nos fibres …!
L’ ascenseur laryngé : la détente inspiratoire du diaphragme entraîne la descente du larynx, si et seulement si, la langue et la mâchoire sont souples et disponibles. Souvent, par volonté de contrôle, désir de bien faire, sous l’emprise de la peur ou du stress, le larynx, formé de 2 cartilages et du petit os hyoïde, se retrouve emprisonné, immobilisé, par l’appui de la base de langue, sous une mâchoire hypertonique en défense (prognathisme).Ex : lèvre close, sourire intérieur, espace, dilatation narine, bâillement chaud humide…
Les aigus élastiques: les cordes vocales horizontalement tenduesau milieu de l’espace laryngé, en avant sur le cartilage thyroïde (pomme d’Adam) et en arrière sur le cartilage cricoïde, vibrent plus ou moins vite selon leur degré d’étirement ou de détente, ceci, grâce au petit muscle cricothyroïdien qui imprime un mouvement vers le bas : nos aigus se font de manière élastique et souple par étirement de nos cordes vocales, comme si nous vomissions, en lâchant complètement la mâchoire (hélas, en voulant bien faire, onse met en tension vers le haut : la nuque en extension, la mâchoire en avant, le visagecrispé, les constricteurs et labase de langue en hypertonie…)Ex : élastique virtuel dans les mains, en produisant des sirènes vocales, avec souplesse
La cathédrale harmonique : l’espace de résonance formé par la cavité buccale et nasale, l’espace oropharyngé, se déploie dans toutes les directions, grâce aux mouvements souples et coordonnés, des lèvres, de la mâchoire et surtout de la langue ; celle-ci, en plus de sa fonction de déglutition, explore avec une extrême agilité cet espaceau service de l’élocution, en discrimine tous les points articulatoires, en lien avec les phonèmes des sons langagiers et, grâce à la boucle audio-phonatoire, avectoutes les hauteurs des fréquences harmoniques, à la recherche du timbre et de la couleur vocale (la texture, l’étoffe….)Ex : triangle voyellique, mouvements (langue, lèvres) souples, déliés, indépendants
La médecine se doit d’évoluer vers un modèle intégrant toutes les ressources humaines : médecins, paramédicaux et tous les professionnels de santé aux approches complémentaires, qu’elles soient psychocorporelles, artistiques, sportives…Chacun d’entre nous, soignant, soigné, aidant, aidé,est concerné !
Modestement, à ma manière, je me rends compte que je contribue depuis de nombreuses années à cette approche intégrative de la santé :
comme musicothérapeute et directrice de formation de l’association MUS’E, que j’ai créée en1991, « à l’écoute des besoins de chacun et désireuse d’offrir des espaces de communication et de rencontres, ouverts à tous, mettant l’Art, la Musique et la Voix au service de la relation humaine. » En 2020, les contraintes sanitaires ont invité à de nouvelles formes de collaboration notamment dans le cadre d’un projet national interdisciplinaire d’éducation thérapeutique à distance auprès des personnes obèses.
comme médecin phoniatre, vacataire depuis 2003 au service ORL du CHU d’Orléans et coordinatrice depuis 2015 d’une équipe pluridisciplinaire en acouphénologie, réunissant des médecins (ORL, phoniatre) et divers soignants (audioprothésiste, sophrologie, hypnothérapie, musicothérapie, ostéopathie) autour du « patient acteur de soin »
au sein du Réseau Loiret Santé (RLS), créé en 2008 « à l’initiative de soignants et d’associations désireux de travailler ensemble en intelligence collective pour créer les conditions de la coopération et de la mutualisation des compétences de tous les intervenants dans le domaine de la santé, et de promouvoir l’intégration, l’épanouissement et l’autonomie de la personne, quelque soit son état de santé ou son handicap. » Le RLS propose une journée santé ouverte à tous, sous la forme participative du Forum Ouvert.
Aussi, je vous invite à prendre connaissance de ces différents articles :
Article paru dans le Journal Libération le 01 09 2022
L’expérience de l’institut Raphaël, créé en 2021 à l’initiative du Dr Toledano, cancérologue et radiothérapeute, entouré d’une équipe pluridisciplinaire réunissant médecins, paramédicaux et de nombreux professionnels soignants aux approches complémentaires.
J’espère, que ces réflexions et expériences vous donnerons, comme moi, le désir, l’énergie et la détermination de SOIGNER AUTREMENT, en mettant en place, là où vous êtes, avec les personnes qui vous entourent, des parcours de santé intégratif.
N‘hésitez pas à partager cet article et, vous aussi, vous mettre en mouvement pour une médecine intégrative en intelligence collective et gouvernance partagée pour PRENDRE SOIN LES UNS DES AUTRES.
Dr Isabelle Marié-Bailly, le 29 juillet, complété le 6 septembre 2022
La santé intégrative, pour mieux accompagner les patients atteints de maladies chroniques
Nous, médecins de toutes spécialités, proposons une transformation majeure de notre système de santé.
Notre lutte quotidienne contre les maladies chroniques fonde cette initiative. Le nombre de patients atteints par ces pathologies s’élève actuellement à 20 millions de personnes en France.
Or, nous aimerions mettre en lumière la caducité de notre fonctionnement national de prise en charge, ainsi que la possibilité réelle de le reconstruire.
En effet, la question se pose à nous de savoir quelle définition nous souhaitons donner à la notion de soin.
Voulons-nous que le soin désigne seulement l’ensemble des pratiques destinées à lutter contre les maladies ? Ou bien croyons-nous, de façon plus large, qu’être soigné signifie, pour tous, dans tous les territoires, non seulement la possibilité de recevoir des traitements adaptés et nécessaires, mais également celle de prévenir les affections graves et de se maintenir dans un bon état de santé physique, psychique et sociale ?
Ensemble, nous invitons les professionnels de santé, les citoyens et les acteurs politiques à dépasser la vision étroite du soin pour concevoir le soin de façon globale. Bien loin de le limiter à la somme des réponses médicales adaptées aux pathologies, nous affirmons qu’il consiste également en une pluralité de moyens permettant à chacun de vivre en bonne santé.
Pour y arriver, nous appelons de nos vœux le passage d’une médecine prescriptive à une médecine intégrative.
Ainsi, nous souhaitons que notre système de santé se fixe désormais comme objectif de prendre en charge des personnes et non simplement des pathologies, de prévenir durablement les maladies chroniques, d’accompagner les patients dans des parcours de santé complets et durables, sans devoir se contenter de leur fournir les traitements nécessaires pour lutter contre leurs affections.
Le projet que nous exposons génèrerait une économie considérable pour l’État, une amélioration très significative de la qualité de vie pour la population française, une diminution importante du nombre de personnes concernées par les maladies chroniques, une stabilisation professionnelle des sujets à risque ou affectés et, enfin, une réduction profonde des inégalités sociales en termes de santé, d’espérance de vie et de bien-être.
L’incidence des Maladies Chroniques
Nous rappelons que les maladies chroniques demeurent la cause principale d’incapacité et de décès, puisque 71 % des 59 millions de décès annuels dans le monde leur sont imputés.
Les maladies chroniques désignent des affections très diverses comme les maladies cardio-neuro-vasculaires, qui en représentent 32 %, le diabète, pour 25 % d’entre elles, les cancers, pour 20 %, et les troubles psychiatriques chroniques, pour 14 %.
Pour toutes ces raisons, nous pensons que les maladies chroniques constituent le premier enjeu de santé publique.
Le coût associé à la prise en charge des maladies chroniques est vertigineux. Il compte déjà pour près de 60 % des dépenses annuelles de l’Assurance maladie (près de cent milliards d’euros).
Or, la moitié de nos 400 millions de consultations annuelles servent à gérer des symptômes de maladies chroniques, pour lesquels nous prescrivons des médicaments dans plus de 90 % des cas.
Ainsi, nous gaspillons beaucoup d’argent avec cette médecine dite « prescriptive », puisqu’une boîte de médicaments sur deux est jetée à la poubelle, ce qui représente environ une somme de 7 milliards d’euros par an.
Pourtant, selon le rapport McKinsey, 1 euro investi en santé générerait entre 2 et 4 euros à 10 ans.
Quelles mesures à prendre pour mieux prendre en charge les patients ?
Par conséquent, il faut mieux comprendre les effets de nos habitudes et de nos comportements, qui sont la cause de la plupart des maladies chroniques : 80 % des maladies cardio-vasculaires, ainsi que 40 % des cancers, sont évitables si l’on agit sur les cofacteurs de risque que sont le tabac, l’alcool, la sédentarité et le surpoids.
En outre, une meilleure gestion des pathologies chroniques permettrait de réduire les inégalités sociales en matière de santé, de bien-être au travail et de qualité de vie, qui souvent se cumulent avec les autres.
Les inégalités sociales en matière de santé continuent en effet de fournir des chiffres explicites. Citons notamment l’Île-de-France, où sept ans d’écart d’espérance de vie séparent les zones les plus riches des plus pauvres. Travaillons en amont des problèmes, prenons en considération toutes les dimensions de la personne humaine, pour ne plus ajouter le malheur à la maladie.
Par ailleurs, sur un plan strictement humain, et en tant que professionnels du soin, nous disposons d’un temps trop limité avec nos patients. Nous, médecins de toutes spécialités, souhaitons agir pour prévenir les méfaits de ces maladies chroniques et mieux accompagner les personnes.
Notre société a probablement confondu la médecine et le progrès technique. Elle a dû croire que notre mission, qui est de soigner les personnes, pouvait être soumise à une rationalisation abstraite des soins, comme s’il s’agissait de simples prestations. Or, il est indispensable que les soignants disposent du temps nécessaire humainement avec leurs patients. Nous pâtissons tous des dérives de la tarification à l’acte (T2A), propres à une pure logique de production.
Dès lors, il serait souhaitable d’organiser des « parcours santé » pour les patients atteints de maladies chroniques, au même titre que les programmes d’Éducation thérapeutique des patients (ETP), déjà déployés sur notre territoire national. Nous y considérerions la santé émotionnelle, la santé physique, la santé psychologique, la santé sociale, la santé environnementale, et la santé sexuelle de chaque patient, en organisant son parcours d’accompagnement.
Or, le fonctionnement actuel de notre système d’Assurance maladie est révélateur de notre aptitude à ignorer la santé, qui ne consiste pas en une simple absence de maladie. Nous voulons la définir également par la vitalité et le bien-être global.
Afin de redonner sa juste place à la santé en dehors des périodes de crise, nous appelons enfin à une réforme institutionnelle profonde qui nous permette, collectivement, de sortir de la bureaucratisation budgétaire qui survalorise les enjeux de court terme. Nous ne voulons plus que l’ONDAM (objectif national des dépenses de l’assurance maladie) serve à ajuster le déficit public en fonction des soubresauts économiques ou financiers, comme cela a été trop souvent le cas.
Concevoir les patients de façon nouvelle porte loin : s’ils ne sont plus des malades, alors nous avons compris que notre système de santé ne saurait se réduire à la seule production d’actes médicaux nomenclaturés, décomptés, tarifés, mais qu’il doit au contraire s’ouvrir sur des pratiques complémentaires qui donnent la priorité à l’humain dans les dimensions multiples de sa vie.
Pour y parvenir, nous aurons besoin d’une Sécurité sociale qui se conçoit comme un système ouvert, non clos sur lui-même et sur l’administration, davantage coordinatrice que prescriptrice, qui concilie sans les opposer acteurs publics et acteurs privés, dans une même recherche de l’excellence, avec la volonté première, entre tous, de faire circuler l’intelligence.
Rédacteurs :
Dr Alain Toledano, Cancérologue, Président de l’Institut Rafael, Directeur de la chaire Santé Intégrative au Conservatoire Nationale des Arts et Métiers
Mr Hervé Naerhuysen, ancien conseiller pour les finances publiques à la présidence de la République
Signataires :
Dr Imad Abi-Nasr, Cardiologue; Dr Catherine Bremond Weil, Endocrinologue ; Dr Frédéric Chiche, Gynécologue-Endométriose ; Pr Hassan Hosseini, Neurologue ; Pr Dominique Joly, Néphrologue ; Pr Francisca Joly, Gastro-entérologue-Nutrition ; Pr Laurent Karila, Psychiatre-Addictologue ; Dr Florence Levy-Weil, Rhumatologue ; Pr Capucine Morelot Panzini, Pneumologue, Dr Alain Toledano, Cancérologue.
A l’heure du numérique et des réseaux sociaux, on aurait pu penser que les échanges verbaux allaient petit à petit diminuer. Avec la crise sanitaire, les confinements, et l’apparition des visioconférences, la voix redevient ce moyen d’échange primordial qui nous relie et permet de faire entendre aux autres ce qui nous fait vibrer.
L’art de s’exprimer oralement est remis en lumière par le Grand Oral du BAC ; professeurs et élèves redécouvrent qu’il est nécessaire de connaître notre voix, notre instrument de musique : parler et chanter s’apprend et c’est un plaisir !
Combien de personnes n’ose pas chanter, de peur d’être « fausse » ? Alors qu’il s’agit de JUSTE CHANTER !
Ouvrir au dialogue !Juste chanter !L’art de s’exprimer oralement !
Depuis plus de 20 ans, MUS’E organise ce stage de 63 heures comportant 9 sessions, un samedi par mois, où sont déclinés 9 thèmes, selon une progression pédagogique. Chaque session de 7 heures comprend 3 ateliers :
9h à 12h : ART DE LA PAROLE
13h à 14h : IMPROVISATION VOCALE
14 h à 17 h : ART DU CHANT
Les objectifs de la formation à l’oral
Permettre aux participants, élèves, professionnels (enseignants, soignants), de tous âges et cultures, avec ou sans handicap, de s’exprimer et communiquer avec aisance
Connaître les bases anatomiques, physiologiques et acoustiques de l’appareil phonatoire, nécessaires à lacompréhension de son bon fonctionnement, en voix parlée et chantée, en prévention des troubles vocaux.
Comprendre la relation entre Corps et Voix : prendre conscience du ressenti corporel, sensoriel et émotionnel du geste vocal afin d’optimiser son potentiel vocal et relationnel, en fonction des situations et de l’environnement : “L’Art de l’Accordage”
Développer son écoute, partager les différentes cultures musicales, goûter le plaisir de la découverte de la pluralité de la voix, support du langage verbal et non verbal.
Partenariat interdisciplinairede formation à l’oral
MUS’E propose un partenariat interdisciplinaire à toute structure socioculturelle, médicosociale ou de formation, désireuse d’élargir son champ d’activité (pédagogique, artistique, thérapeutique) à la prévention des troubles vocaux ainsi qu’à l’aspect relationnel des médiations sonores, vocales, sensorielles et corporelles.
Ce partenariat collaboratif avec MUS’E se veut gagnant-gagnant et modulable. Chaque structure met à disposition ses locaux (salle vaste, claire et insonorisée, chaises pour 12 personnes, piano souhaité) pour accueillir des sessions permettant à ses usagers ou/et ses professionnels d’y participer gratuitement.
Les divers partenariats :
2000-2013 : Maison de la Musique et de la Danse de Saint-Jean-de-la-Ruelle
2013-2015 : Maison des Arts et de la Musique d’Orléans
2015-2022 : Conservatoire de Musique et Danse M. Ravel de Fleury-les-Aubrais
2022-2023 : Union des Conservatoires et Écoles de Musique du Loiret avec Musique et Equilibre à l’Argonaute et l’Ecole de Musique et de Danse de Saran au Centre Jacque Brel de Saran