Une cinquantaine de personnes, soignant ou soigné, musicien ou non, y ont participé en y partageant leurs questions, réflexions, expériences, en intelligence collective, sous diverses formes : ateliers, film, conférence-débats, stands d’information, expositions sonores, mini-concerts improvisés …
1er stage VOIX CORPS COMMUNICATIONoù chacun, professionnel de la voix, chanteur amateur, ou simple curieux, est invité un samedi par mois, à développer son art de la parole et du chant avec Isabelle Marié-Bailly, médecin phoniatre au CHRO.
L’acte de parler et de chanter nécessite un organe phonatoire ouvert et libre. Peut-être avez-vous la sensation de ne pas connaître votre instrument de musique, votre corps, la maison de votre voix ? Ce stage vous aide à développer votre art de la parole et/ou du chant avec plaisir et créativité!
Ce stage s’inscrit dans le partenariat à la FORMATION A L’ORAL. Chaque session est ouverte à tous, particulièrement aux professionnels de la voix : enseignants, formateurs, musiciens, chanteurs professionnels, comédiens…
Inscrivez-vous dès maintenant en formation continue pour les 9 sessions d’Octobre à juin, soit 63 heures de formation, ou profitez de formules souples à la journée ou la demi-journée, en choisissant le nombre et le thème des sessions qui vous intéressent.
9h-12h: L’ART de la PAROLE
12h-13h : pause grignotage
13h-14h : Atelier d’IMPROVISATION VOCALE
14h-17h: l’ART du CHANT
AXE, POSTURES, SENSORIALITÉ et MOUVEMENTS
La voix nous invite à visiter notre corps dans son architecture osseuse, musculaire, ligamentaire, selon le principe de tenségrité.
TENSÉGRITÉ VOCALE : le corps, ÉQUILIBRE entre TENSION et COMPRESSION (présentation d’Isabelle Marié-Bailly, lors des 15èmes Journées Voix de MUS’E « Aux fils des Voix, tissage et métissage » des 29 et 30 Mars 2016.
Un corps est une totalité mécanique, dont les muscles en tension et les os en compression sont indissociablement liés et connectés, façonnés les uns sur les autres, agissent et réagissent en même temps et forment une association indestructible. La nature associe tension et compression avec prédominance de la tension pour des raisons de coûts énergétiques, les structures étant plus légères, économiques et fiables.
La vie, un art dynamique de l’équilibre : la recherche de l’équilibre physique, psychique et relationnel est nécessaire pour une juste adéquation entre nos besoins et les exigences de notre environnement. Il en est de même lorsque nous parlons et chantons, afin de laisser jouer librement notre instrument vocal et se développer toutes ses sonorités expressives.
La voix, une disponibilité de l’instant : dans l’acte vocal sain (euphonie), tout l’appareil phonatoire (soufflerie, vibrateur, résonateur) est libre et en suspension ; tout déséquilibre est source de forçage vocal (dysphonie). En chantant, nous ressentons une disponibilité corporelle et sensorielle, renouvelée à chaque instant, d‘accueillir le son, le laisser nous traverser de part en part et rayonner dans toutes nos fibres …!
L’ ascenseur laryngé : la détente inspiratoire du diaphragme entraîne la descente du larynx, si et seulement si, la langue et la mâchoire sont souples et disponibles. Souvent, par volonté de contrôle, désir de bien faire, sous l’emprise de la peur ou du stress, le larynx, formé de 2 cartilages et du petit os hyoïde, se retrouve emprisonné, immobilisé, par l’appui de la base de langue, sous une mâchoire hypertonique en défense (prognathisme).Ex : lèvre close, sourire intérieur, espace, dilatation narine, bâillement chaud humide…
Les aigus élastiques: les cordes vocales horizontalement tenduesau milieu de l’espace laryngé, en avant sur le cartilage thyroïde (pomme d’Adam) et en arrière sur le cartilage cricoïde, vibrent plus ou moins vite selon leur degré d’étirement ou de détente, ceci, grâce au petit muscle cricothyroïdien qui imprime un mouvement vers le bas : nos aigus se font de manière élastique et souple par étirement de nos cordes vocales, comme si nous vomissions, en lâchant complètement la mâchoire (hélas, en voulant bien faire, onse met en tension vers le haut : la nuque en extension, la mâchoire en avant, le visagecrispé, les constricteurs et labase de langue en hypertonie…)Ex : élastique virtuel dans les mains, en produisant des sirènes vocales, avec souplesse
La cathédrale harmonique : l’espace de résonance formé par la cavité buccale et nasale, l’espace oropharyngé, se déploie dans toutes les directions, grâce aux mouvements souples et coordonnés, des lèvres, de la mâchoire et surtout de la langue ; celle-ci, en plus de sa fonction de déglutition, explore avec une extrême agilité cet espaceau service de l’élocution, en discrimine tous les points articulatoires, en lien avec les phonèmes des sons langagiers et, grâce à la boucle audio-phonatoire, avectoutes les hauteurs des fréquences harmoniques, à la recherche du timbre et de la couleur vocale (la texture, l’étoffe….)Ex : triangle voyellique, mouvements (langue, lèvres) souples, déliés, indépendants
La médecine se doit d’évoluer vers un modèle intégrant toutes les ressources humaines : médecins, paramédicaux et tous les professionnels de santé aux approches complémentaires, qu’elles soient psychocorporelles, artistiques, sportives…Chacun d’entre nous, soignant, soigné, aidant, aidé,est concerné !
Modestement, à ma manière, je me rends compte que je contribue depuis de nombreuses années à cette approche intégrative de la santé :
comme musicothérapeute et directrice de formation de l’association MUS’E, que j’ai créée en1991, « à l’écoute des besoins de chacun et désireuse d’offrir des espaces de communication et de rencontres, ouverts à tous, mettant l’Art, la Musique et la Voix au service de la relation humaine. » En 2020, les contraintes sanitaires ont invité à de nouvelles formes de collaboration notamment dans le cadre d’un projet national interdisciplinaire d’éducation thérapeutique à distance auprès des personnes obèses.
comme médecin phoniatre, vacataire depuis 2003 au service ORL du CHU d’Orléans et coordinatrice depuis 2015 d’une équipe pluridisciplinaire en acouphénologie, réunissant des médecins (ORL, phoniatre) et divers soignants (audioprothésiste, sophrologie, hypnothérapie, musicothérapie, ostéopathie) autour du « patient acteur de soin »
au sein du Réseau Loiret Santé (RLS), créé en 2008 « à l’initiative de soignants et d’associations désireux de travailler ensemble en intelligence collective pour créer les conditions de la coopération et de la mutualisation des compétences de tous les intervenants dans le domaine de la santé, et de promouvoir l’intégration, l’épanouissement et l’autonomie de la personne, quelque soit son état de santé ou son handicap. » Le RLS propose une journée santé ouverte à tous, sous la forme participative du Forum Ouvert.
Aussi, je vous invite à prendre connaissance de ces différents articles :
Article paru dans le Journal Libération le 01 09 2022
L’expérience de l’institut Raphaël, créé en 2021 à l’initiative du Dr Toledano, cancérologue et radiothérapeute, entouré d’une équipe pluridisciplinaire réunissant médecins, paramédicaux et de nombreux professionnels soignants aux approches complémentaires.
J’espère, que ces réflexions et expériences vous donnerons, comme moi, le désir, l’énergie et la détermination de SOIGNER AUTREMENT, en mettant en place, là où vous êtes, avec les personnes qui vous entourent, des parcours de santé intégratif.
N‘hésitez pas à partager cet article et, vous aussi, vous mettre en mouvement pour une médecine intégrative en intelligence collective et gouvernance partagée pour PRENDRE SOIN LES UNS DES AUTRES.
Dr Isabelle Marié-Bailly, le 29 juillet, complété le 6 septembre 2022
La santé intégrative, pour mieux accompagner les patients atteints de maladies chroniques
Nous, médecins de toutes spécialités, proposons une transformation majeure de notre système de santé.
Notre lutte quotidienne contre les maladies chroniques fonde cette initiative. Le nombre de patients atteints par ces pathologies s’élève actuellement à 20 millions de personnes en France.
Or, nous aimerions mettre en lumière la caducité de notre fonctionnement national de prise en charge, ainsi que la possibilité réelle de le reconstruire.
En effet, la question se pose à nous de savoir quelle définition nous souhaitons donner à la notion de soin.
Voulons-nous que le soin désigne seulement l’ensemble des pratiques destinées à lutter contre les maladies ? Ou bien croyons-nous, de façon plus large, qu’être soigné signifie, pour tous, dans tous les territoires, non seulement la possibilité de recevoir des traitements adaptés et nécessaires, mais également celle de prévenir les affections graves et de se maintenir dans un bon état de santé physique, psychique et sociale ?
Ensemble, nous invitons les professionnels de santé, les citoyens et les acteurs politiques à dépasser la vision étroite du soin pour concevoir le soin de façon globale. Bien loin de le limiter à la somme des réponses médicales adaptées aux pathologies, nous affirmons qu’il consiste également en une pluralité de moyens permettant à chacun de vivre en bonne santé.
Pour y arriver, nous appelons de nos vœux le passage d’une médecine prescriptive à une médecine intégrative.
Ainsi, nous souhaitons que notre système de santé se fixe désormais comme objectif de prendre en charge des personnes et non simplement des pathologies, de prévenir durablement les maladies chroniques, d’accompagner les patients dans des parcours de santé complets et durables, sans devoir se contenter de leur fournir les traitements nécessaires pour lutter contre leurs affections.
Le projet que nous exposons génèrerait une économie considérable pour l’État, une amélioration très significative de la qualité de vie pour la population française, une diminution importante du nombre de personnes concernées par les maladies chroniques, une stabilisation professionnelle des sujets à risque ou affectés et, enfin, une réduction profonde des inégalités sociales en termes de santé, d’espérance de vie et de bien-être.
L’incidence des Maladies Chroniques
Nous rappelons que les maladies chroniques demeurent la cause principale d’incapacité et de décès, puisque 71 % des 59 millions de décès annuels dans le monde leur sont imputés.
Les maladies chroniques désignent des affections très diverses comme les maladies cardio-neuro-vasculaires, qui en représentent 32 %, le diabète, pour 25 % d’entre elles, les cancers, pour 20 %, et les troubles psychiatriques chroniques, pour 14 %.
Pour toutes ces raisons, nous pensons que les maladies chroniques constituent le premier enjeu de santé publique.
Le coût associé à la prise en charge des maladies chroniques est vertigineux. Il compte déjà pour près de 60 % des dépenses annuelles de l’Assurance maladie (près de cent milliards d’euros).
Or, la moitié de nos 400 millions de consultations annuelles servent à gérer des symptômes de maladies chroniques, pour lesquels nous prescrivons des médicaments dans plus de 90 % des cas.
Ainsi, nous gaspillons beaucoup d’argent avec cette médecine dite « prescriptive », puisqu’une boîte de médicaments sur deux est jetée à la poubelle, ce qui représente environ une somme de 7 milliards d’euros par an.
Pourtant, selon le rapport McKinsey, 1 euro investi en santé générerait entre 2 et 4 euros à 10 ans.
Quelles mesures à prendre pour mieux prendre en charge les patients ?
Par conséquent, il faut mieux comprendre les effets de nos habitudes et de nos comportements, qui sont la cause de la plupart des maladies chroniques : 80 % des maladies cardio-vasculaires, ainsi que 40 % des cancers, sont évitables si l’on agit sur les cofacteurs de risque que sont le tabac, l’alcool, la sédentarité et le surpoids.
En outre, une meilleure gestion des pathologies chroniques permettrait de réduire les inégalités sociales en matière de santé, de bien-être au travail et de qualité de vie, qui souvent se cumulent avec les autres.
Les inégalités sociales en matière de santé continuent en effet de fournir des chiffres explicites. Citons notamment l’Île-de-France, où sept ans d’écart d’espérance de vie séparent les zones les plus riches des plus pauvres. Travaillons en amont des problèmes, prenons en considération toutes les dimensions de la personne humaine, pour ne plus ajouter le malheur à la maladie.
Par ailleurs, sur un plan strictement humain, et en tant que professionnels du soin, nous disposons d’un temps trop limité avec nos patients. Nous, médecins de toutes spécialités, souhaitons agir pour prévenir les méfaits de ces maladies chroniques et mieux accompagner les personnes.
Notre société a probablement confondu la médecine et le progrès technique. Elle a dû croire que notre mission, qui est de soigner les personnes, pouvait être soumise à une rationalisation abstraite des soins, comme s’il s’agissait de simples prestations. Or, il est indispensable que les soignants disposent du temps nécessaire humainement avec leurs patients. Nous pâtissons tous des dérives de la tarification à l’acte (T2A), propres à une pure logique de production.
Dès lors, il serait souhaitable d’organiser des « parcours santé » pour les patients atteints de maladies chroniques, au même titre que les programmes d’Éducation thérapeutique des patients (ETP), déjà déployés sur notre territoire national. Nous y considérerions la santé émotionnelle, la santé physique, la santé psychologique, la santé sociale, la santé environnementale, et la santé sexuelle de chaque patient, en organisant son parcours d’accompagnement.
Or, le fonctionnement actuel de notre système d’Assurance maladie est révélateur de notre aptitude à ignorer la santé, qui ne consiste pas en une simple absence de maladie. Nous voulons la définir également par la vitalité et le bien-être global.
Afin de redonner sa juste place à la santé en dehors des périodes de crise, nous appelons enfin à une réforme institutionnelle profonde qui nous permette, collectivement, de sortir de la bureaucratisation budgétaire qui survalorise les enjeux de court terme. Nous ne voulons plus que l’ONDAM (objectif national des dépenses de l’assurance maladie) serve à ajuster le déficit public en fonction des soubresauts économiques ou financiers, comme cela a été trop souvent le cas.
Concevoir les patients de façon nouvelle porte loin : s’ils ne sont plus des malades, alors nous avons compris que notre système de santé ne saurait se réduire à la seule production d’actes médicaux nomenclaturés, décomptés, tarifés, mais qu’il doit au contraire s’ouvrir sur des pratiques complémentaires qui donnent la priorité à l’humain dans les dimensions multiples de sa vie.
Pour y parvenir, nous aurons besoin d’une Sécurité sociale qui se conçoit comme un système ouvert, non clos sur lui-même et sur l’administration, davantage coordinatrice que prescriptrice, qui concilie sans les opposer acteurs publics et acteurs privés, dans une même recherche de l’excellence, avec la volonté première, entre tous, de faire circuler l’intelligence.
Rédacteurs :
Dr Alain Toledano, Cancérologue, Président de l’Institut Rafael, Directeur de la chaire Santé Intégrative au Conservatoire Nationale des Arts et Métiers
Mr Hervé Naerhuysen, ancien conseiller pour les finances publiques à la présidence de la République
Signataires :
Dr Imad Abi-Nasr, Cardiologue; Dr Catherine Bremond Weil, Endocrinologue ; Dr Frédéric Chiche, Gynécologue-Endométriose ; Pr Hassan Hosseini, Neurologue ; Pr Dominique Joly, Néphrologue ; Pr Francisca Joly, Gastro-entérologue-Nutrition ; Pr Laurent Karila, Psychiatre-Addictologue ; Dr Florence Levy-Weil, Rhumatologue ; Pr Capucine Morelot Panzini, Pneumologue, Dr Alain Toledano, Cancérologue.
A l’heure du numérique et des réseaux sociaux, on aurait pu penser que les échanges verbaux allaient petit à petit diminuer. Avec la crise sanitaire, les confinements, et l’apparition des visioconférences, la voix redevient ce moyen d’échange primordial qui nous relie et permet de faire entendre aux autres ce qui nous fait vibrer.
L’art de s’exprimer oralement est remis en lumière par le Grand Oral du BAC ; professeurs et élèves redécouvrent qu’il est nécessaire de connaître notre voix, notre instrument de musique : parler et chanter s’apprend et c’est un plaisir !
Combien de personnes n’ose pas chanter, de peur d’être « fausse » ? Alors qu’il s’agit de JUSTE CHANTER !
Ouvrir au dialogue !Juste chanter !L’art de s’exprimer oralement !
Depuis plus de 20 ans, MUS’E organise ce stage de 63 heures comportant 9 sessions, un samedi par mois, où sont déclinés 9 thèmes, selon une progression pédagogique. Chaque session de 7 heures comprend 3 ateliers :
9h à 12h : ART DE LA PAROLE
13h à 14h : IMPROVISATION VOCALE
14 h à 17 h : ART DU CHANT
Les objectifs de la formation à l’oral
Permettre aux participants, élèves, professionnels (enseignants, soignants), de tous âges et cultures, avec ou sans handicap, de s’exprimer et communiquer avec aisance
Connaître les bases anatomiques, physiologiques et acoustiques de l’appareil phonatoire, nécessaires à lacompréhension de son bon fonctionnement, en voix parlée et chantée, en prévention des troubles vocaux.
Comprendre la relation entre Corps et Voix : prendre conscience du ressenti corporel, sensoriel et émotionnel du geste vocal afin d’optimiser son potentiel vocal et relationnel, en fonction des situations et de l’environnement : “L’Art de l’Accordage”
Développer son écoute, partager les différentes cultures musicales, goûter le plaisir de la découverte de la pluralité de la voix, support du langage verbal et non verbal.
Partenariat interdisciplinairede formation à l’oral
MUS’E propose un partenariat interdisciplinaire à toute structure socioculturelle, médicosociale ou de formation, désireuse d’élargir son champ d’activité (pédagogique, artistique, thérapeutique) à la prévention des troubles vocaux ainsi qu’à l’aspect relationnel des médiations sonores, vocales, sensorielles et corporelles.
Ce partenariat collaboratif avec MUS’E se veut gagnant-gagnant et modulable. Chaque structure met à disposition ses locaux (salle vaste, claire et insonorisée, chaises pour 12 personnes, piano souhaité) pour accueillir des sessions permettant à ses usagers ou/et ses professionnels d’y participer gratuitement.
Les divers partenariats :
2000-2013 : Maison de la Musique et de la Danse de Saint-Jean-de-la-Ruelle
2013-2015 : Maison des Arts et de la Musique d’Orléans
2015-2022 : Conservatoire de Musique et Danse M. Ravel de Fleury-les-Aubrais
2022-2023 : Union des Conservatoires et Écoles de Musique du Loiret avec Musique et Equilibre à l’Argonaute et l’Ecole de Musique et de Danse de Saran au Centre Jacque Brel de Saran
Largo, allegretto, andante, avec lenteur, furioso, un peu retenu … l’art de trouver le juste tempo adapté à la partition, à son humeur…
Parler en chantant, chanter avec naturel, marcher, danser, avec grâce et souplesse, jouer de sa voix en suivant des rythmes langoureux ou endiablés …
Entre
Ce que je pense
Ce que je crois dire Ce que je dis Ce que vous avez envie d’entendre Ce que vous croyez entendre Ce que vous entendez Ce que vous avez envie de comprendre Ce que vous croyez comprendre Ce que vous comprenez Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même…
Depuis la nuit des temps l’histoire des pères et des mères prospère Sans sommaire et sans faire d’impairs, j’énumère pêle-mêle, pères, mères Il y a des pères détestables et des mères héroïques Il a des pères exemplaires et des merdiques Il y a les mères un peu pères et les pères mamans Il y a les pères intérimaires et les permanents Il y a les pères imaginaires et les pères-fiction Et puis les pères qui coopèrent à la perfection Il y les pères sévères et les mercenaires Les mères qui interdisent et les permissions Y a des pères nuls et des mères extra, or dix mères ne valent pas un père Même si dix pères sans mère sont du-per, c’est clair Y a des pères et des beaux-pères comme des compères qui coopèrent Oubliant les commères et les langues de vipère Il y a les reum-ères qui cherchent des repères Refusant les pépères amorphes Mais les pauvres se récupèrent les experts du divorce Il y a les pères outre-mer qui foutent les glandes à ma mère Les pères primaires, les perfides, les personnels qu’ont le mal de mer Ceux qui laissent les mères, vexent et les perplexes
Moi, mon père et ma mère sont carrément hors pair Et au milieu de ce récit Je prends quelques s’condes, je tempère Pour dire à ma mère et à mon père « Merci ! »
Il y a une mère candide et un père aimable Il y a une mère rigide et imperméable Il y a des pères absents et des mères usées Il y a des mères présentes et des perfusées Il y a des mères choyées et des mères aimées Il y a des pères fuyants et des périmés Il y a la mère intéressée et la mère vile L’argent du père en péril face à la mercantile Il y a les pensions alimentaires, les pères-crédit Des pères du week-end et des mercredis Y a des pères hyper forts et des mères qui positivent Ou les coups de blues qui perforent les mères sans perspectives Mais s’il est persécuté, le père sait quitter Et si la mère pleure c’est l’enfant qui perd Mais si la mère tue l’amertume, la magie s’éveille Et au final, qu’elle soit jeune ou vieille la mer veille
Moi, mon père et ma mère sont carrément hors pair Et au milieu de ce récit Je prends quelques s’condes, je tempère Pour dire à ma mère et à mon père « Merci ! »
Il y a les mères qui désespèrent à cause des amourettes Perpétuellement à la recherche d’un homme à perpète Il y a la mère célibataire persuadée de n’être personne Et qui attend dans ses chimères que derrière la porte, un père sonne Il y a les mères soumises et les pères-pulsion Il y a les mères battues et les percussions Il y a les mères en galère à cause des pervers, des perturbés Alors, il y a la mère qui s’ casse, si elle est perspicace En revanche, si le père et la mère s’acoquinent et vont s’ faire mettre Si je peux me permettre, la tension est à dix mille ampères Car, quand le père est en mer et que la mère obtempère, C’est la hausse du mercure car le père percute et la mère permute Le père tend sa perche et la mère se rit de cette performance De ce perforant impertinent Telles sont les péripéties du père dur face à l’éphémère
Moi, mon père et ma mère sont carrément hors pair Et à la fin de ce récit Je prends quelques s’condes, je tempère Pour dire à ma mère et à mon père « Merci ! »
Il était un grand mur blanc ? nu, nu, nu, Contre le mur une échelle ? haute, haute, haute, Et, par terre, un hareng saur ? sec, sec, sec.
Il vient, tenant dans ses mains ? sales, sales, sales, Un marteau lourd, un grand clou ? pointu, pointu, pointu, Un peloton de ficelle ? gros, gros, gros.
Alors il monte à l’échelle ? haute, haute, haute, Et plante le clou pointu ? toc, toc, toc, Tout en haut du grand mur nu ? nu, nu, nu.
Il laisse aller le marteau ? qui tombe, qui tombe, qui tombe, Attache au clou la ficelle ? longue, longue, longue, Et, au bout, le hareng saur ? sec, sec, sec.
Il redescend de l’échelle ? haute, haute, haute, L’emporte avec le marteau ? lourd, lourd, lourd, Et puis, il s’en va ailleurs ? loin, loin, loin.
Et, depuis, le hareng saur ? sec, sec, sec, Au bout de cette ficelle ? longue, longue, longue, Très lentement se balance ? toujours, toujours, toujours.
J’ai composé cette histoire ? simple, simple, simple, Pour mettre en fureur les gens ? graves, graves, graves, Et amuser les enfants ? petits, petits, petits.
Chanson Le Chasseur par Michel Delpech
Il était cinq heures du matin On avançait dans les marais Couverts de brume J’avais mon fusil dans les mains Un passereau prenait au loin De l’altitude Les chiens pressés marchaient devant Dans les roseaux
Par dessus l’étang Soudain j’ai vu Passer les oies sauvages Elles s’en allaient Vers le midi La Méditerranée
Un vol de perdreaux Par dessus les champs Montait dans les nuages La forêt chantait Le soleil brillait Au bout des marécages
Avec mon fusil dans les mains Au fond de moi je me sentais Un peu coupable Alors je suis parti tout seul J’ai emmené mon épagneul En promenade Je regardais Le bleu du ciel Et j’étais bien
Par dessus l’étang Soudain j’ai vu Passer des oies sauvages Elles s’en allaient Vers le midi La Méditerranée
Un vol de perdreaux Par dessus les champs Montait dans les nuages La forêt chantait Le soleil brillait Au bout des marécages
Et tous ces oiseaux Qui étaient si bien Là-haut dans les nuages J’aurais bien aimé les accompagner Au bout de leur voyage
Oui tous ces oiseaux Qui étaient si bien Là-haut dans les nuages J’aurais bien aimer les accompagner Au bout de leur voyage
Cet article rassemble des présentations et enregistrements en acouphénologie, musicophonologie, réalisés par Isabelle Marié-Bailly, médecin phoniatre au CHU d’Orléans, musicothérapie, directrice de MUS’E, coordinatrice de l‘Equipe Pluridisciplinaire Acouphènes d’Orléans.
Organisée Jeudi 15 juin 2023 au CHRO et en visioconférence, par les membres de la RCP Acouphènes d’Orléans présentant leurs approches, notamment autour des différentes thérapies sonores.
Visioconférence « Entendons-nous bien »auxJournées Nationales de l’Audition 2022
En partenariat avec la CAMIEG, conférence le mercredi 2 mars 2022 et 3 ateliers, « Apprivoisons les acouphènes » : mercredi 16, 23, 30 mars 2022.
Atelier 1 Médiations sonores : Expérimentation d’auto-émission sonore par des mouvements fins de la langue et des lèvres et de discrimination des fréquences sonores imitant les acouphènes (sifflantes) ou les masquant (chuintantes =bruits blancs), permettant de les apprivoiser.
Atelier 3 Médiations sonores : Explication et expérimentation de l’impact de l’univers sonore, musical et vocal sur les acouphènes et l’hyperacousie, à partir de la chanson « la mer » de Charles Trenet.
VIDEO DU SPECTROGRAMME
Visualisation des fréquences des sons produits par l’appareil phonatoire (consonnes, voyelles), permettant de comprendre la réalité physique et d’analyser ses propres émissions sonores afin d’apprivoiser l’univers sonore.
Isabelle Marié-Bailly les utilise notamment auprès des personnes acouphéniques et hypercousiques pour favoriser l’ouverture de leur champs de conscience, ici et maintenant, et défocaliser leur attention tout en visant la fluidité et la coordination du geste vocal et du geste corporel.
Exposé théorique et pratique de l’accompagnement des personnes souffrant d’acouphènes ou d’hyperacousie par Isabelle Marié-Bailly, médecin phoniatre au service ORL du CHRO, coordinatrice de l’équipe pluridisciplinaire acouphènes d’Orléans, musicothérapeute et directrice de formation de l’association MUS’E (17 Mai 2021)
Nous étions une douzaine de chanteurs à jouer avec nos voix en mouvements lors de la session du stage VOIX CORPS COMMUNICATION du 12 mars 2022 : en voici les enregistrements, pour chanter et danser avec nous !
sources d’inspiration artistique de tous âges, pays et cultures …
LECTURES … AVEC TOUS !
PROGRAMME du SAMEDI 26 MARS 2022
9h : ACCUEIL
9 h 30 : Présentation de la journée par Isabelle et Michel
9 h 45 : Brisage de glace et Mise à l’aise par Sylvain et Isabelle
10 h 15 : Formation des 4 groupes
LECTURES en tous SENS : de 10h30 à 12h30
10 h 30 : Atelier « Lire est une aventure » avec Martine
11 h 30 : Atelier « Confitulire » avec Héloïse et Sylvain
12 h 30 : Repas partagé tiré du sac
LECTURES en tous SONS : de 14h à 17h
14 h 00 : Plénière « Lecture sensorielle » avec Isabelle.
15 h 00 : Atelier « Poésie quand tu nous tiens » avec Jeannine.
16 h 00 : Atelier « Du texte au personnage » avec Michel.
17 h 00 Pause détente et causeries
LECTURES en tous SENS et en tous SONS : de 18h à 20h
18 h 00 : Atelier « Partitions, Piano, Prosodie » avec Isabelle et Lara.
19 h 00 : Atelier « J’veux du Slam et du Scat » avec Céline et Nancy.
20 h 00 : Buffet raffiné offert par MUS’E
21 h 00 : « Petit jeu de la pâte à crêpes » avec Héloïse et Sylvain.
21 h 10 à 22h 30 : Soirée spectacle festive « APOTHEOSE 2022 » Lors de l’apothéose, tous les participants sont invités à faire des propositions, sous forme de textes, chansons, à lire, déclamer, chanter….
Livret de la 2ème nouvelle de Marie Noëlle Vigneron « En scène ».
Rien qu'un tout petit mot,
A ajouter ou à soustraire
Cela change tout.
La lecture et l'écriture feraient en sorte que je serais fidèle à moi-même.
Il en faudrait des mots.
Mes mots
Et les mots,
En général,
Font tout cela,
Sans que je ne fasse rien!
Marie-Noëlle, 27 janvier 2021
Apprendre à vivre une deuxième fois
Je ne sais plus lire
Enfin, si :
Je sais lire pour moi,
Intérieurement.
Mais pour vous,
A voix haute,
Je repars de zéro.
0 A B
Prenons pour exemple, B A.
Ce sont des lettres.
Ce sont des lettres bé et a.
Mais ce sont aussi des sons.
Ce sons les sons b et a,
Qui sont dit en s'aidant du rythme.
b : dans la tête, cela fait penser à bébé.
b : la bouche est fermée,
Cela chante dans la gorge.
a : dans la tête, cela fait penser à l'arbre.
a : la bouche est ouverte,
Cela chante
Au besoin,
Les sons se font avec des gestes.
Plusieurs sons forment un mot.
boa
Les mots ont un sens.
Les phrases aussi.
Les textes aussi.
Les livres aussi.
Au début, on guide ma bouche avec mes doigts,
On utilise un miroir pour que je me vois en train de faire.
Lisez,
Mariez les sons,
Cela veut dire
Que rien pourra séparer :
ba
On n'entend plus que le son des deux.
Pas le son d'un puis le son de l'autre,
Mais le son des deux ...
Marie-Noëlle, extraits écrits en 2019
Lire, c’est s’éloigner de soi dans le silence Lire et écrire sont deux points de résistance à l’absolutisme du monde (Christian Bobin)
La lecture, c’est se connaître à travers l’autre La lecture est un billet d’absence, une sortie du monde (Christian Bobin)
Pour moi, des mots sur une page rendent l’univers cohérent (Alberto Manguel)
La vertu paradoxale de la lecture est de nous abstraire du monde pour lui trouver un sens (Daniel Pennac) Lire n’est pas nécessaire pour le corps, seul l’oxygène l’est, mais un bon livre oxygène l’esprit (Dany Laferrière)On ne sait écrire que si on sait lire, mais pour savoir lire, il faut savoir vivre. La lecture est un magnifique art de vivre (Philippe Sollers)
Lire est doux ; relire est -quelquefois- plus doux encore (Emile Faguet) Savoir lire, c’est allumer une lampe dans l’esprit, relâcher l’âme de sa prison, ouvrir une porte sur l’univers (Pearl Buck) L’imaginaire se loge entre les livres et la lampe. Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire (Michel Foucault) Lire, c’est avoir de l’esprit, jusqu’au bout des doigts (Bernard Pivot) Aimer lire est une passion, un espoir de vivre davantage, autrement, mais davantage que prévu (Georges Perros) Toutes les grandes lectures sont une date dans l’existence (Alphonse de Lamartine) La lecture est un voyage de l’esprit, une agréable absence de la vie et de soi-même (Alphonse Karr)
La poésie, c’est la distance la plus courte entre deux humains. (Lawrence Ferlinghetti)
La lecture peut être définie comme une activité psychosensorielle qui vise à donner un sens à des signes graphiques recueillis par la vision et qui implique à la fois des traitements perceptifs et cognitifs.
L’histoire de la lecture remonte à l’invention de l’écriture au cours du IVe millénaire avant notre ère. Bien que la lecture de textes imprimés soit aujourd’hui un moyen important d’accès à l’information pour la population en général, cela n’a pas toujours été le cas. Les érudits supposent que la lecture à haute voix (clare legere en latin) était la pratique la plus courante dans l’Antiquité, et que la lecture en silence (legere tacite ou legere sibi en latin) était inhabituelle.
La lecture pose un paradoxe sur le plan de la neurobiologie : comment expliquer notre capacité à lire si aucune aire cérébrale n’a de toute évidence eu le temps d’évoluer pour se dédier entièrement à cette tâche ?
La théorie du recyclage neuronal permet d’expliquer ce phénomène : elle suppose qu’un réseau de neurones à la base impliqué dans la reconnaissance visuelle générale serait sollicité durant la lecture et se spécialiserait graduellement dans la reconnaissance des lettres au cours de l’apprentissage.
Ce réseau de neurones situé au niveau de la voie ventrale occipito-temporale gauche, également surnommé aire de la forme visuelle des mots, s’active par défaut lors de la reconnaissance de visages, d’objets et de formes géométriques. Or, avec l’apprentissage de la lecture, l’activation de l’aire de la forme visuelle des mots dans ce genre de tâches tend à diminuer, alors même qu’elle tend à augmenter durant la lecture….
VIDEOS : visionnez les moments forts de notre Impromptu Vocal 2022
Sur la chanson « lecture confiture » écrite par Michel et chantée par Isabelle sur un air d’Alain Souchon Rendu d’atelier de 30 minutes : 4 groupes donnent à entendre leurs souvenirs de lectures.Temps d’ateliers lectures, causeries et pauses gourmandes – Livres anciens sur l’air de mon ami Pierrot revisité !Lecture en plénière du triangle des voyelles, à l’écoute de nos harmoniques visualisées sur le spectrogramme. Rendu d’atelier de 30 minutes : 4 groupes déclament une courte poésie qu’ils viennent de créer. Poème de JeannineRendu d’atelier de 30 minutes : 4 groupes jouent des extraits de pièces de théâtre. Rendu d’atelier de 30 minutes : 4 groupes chantent des airs choisis sur partitions, accompagnés (ou non) au piano.Slam-scat – poèmes de Jeannine et Mauricette – témoignage de Jocelyne – Texte sur la voix lu par Michel – Chansons par Pauline et Léa, Ginette, Héloïse, Isabelle et tous les participants de ce bel Impromptu Vocal du 26 mars 2022.