Ce que je crois dire Ce que je dis Ce que vous avez envie d’entendre Ce que vous croyez entendre Ce que vous entendez Ce que vous avez envie de comprendre Ce que vous croyez comprendre Ce que vous comprenez Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même…
Depuis la nuit des temps l’histoire des pères et des mères prospère Sans sommaire et sans faire d’impairs, j’énumère pêle-mêle, pères, mères Il y a des pères détestables et des mères héroïques Il a des pères exemplaires et des merdiques Il y a les mères un peu pères et les pères mamans Il y a les pères intérimaires et les permanents Il y a les pères imaginaires et les pères-fiction Et puis les pères qui coopèrent à la perfection Il y les pères sévères et les mercenaires Les mères qui interdisent et les permissions Y a des pères nuls et des mères extra, or dix mères ne valent pas un père Même si dix pères sans mère sont du-per, c’est clair Y a des pères et des beaux-pères comme des compères qui coopèrent Oubliant les commères et les langues de vipère Il y a les reum-ères qui cherchent des repères Refusant les pépères amorphes Mais les pauvres se récupèrent les experts du divorce Il y a les pères outre-mer qui foutent les glandes à ma mère Les pères primaires, les perfides, les personnels qu’ont le mal de mer Ceux qui laissent les mères, vexent et les perplexes
Moi, mon père et ma mère sont carrément hors pair Et au milieu de ce récit Je prends quelques s’condes, je tempère Pour dire à ma mère et à mon père « Merci ! »
Il y a une mère candide et un père aimable Il y a une mère rigide et imperméable Il y a des pères absents et des mères usées Il y a des mères présentes et des perfusées Il y a des mères choyées et des mères aimées Il y a des pères fuyants et des périmés Il y a la mère intéressée et la mère vile L’argent du père en péril face à la mercantile Il y a les pensions alimentaires, les pères-crédit Des pères du week-end et des mercredis Y a des pères hyper forts et des mères qui positivent Ou les coups de blues qui perforent les mères sans perspectives Mais s’il est persécuté, le père sait quitter Et si la mère pleure c’est l’enfant qui perd Mais si la mère tue l’amertume, la magie s’éveille Et au final, qu’elle soit jeune ou vieille la mer veille
Moi, mon père et ma mère sont carrément hors pair Et au milieu de ce récit Je prends quelques s’condes, je tempère Pour dire à ma mère et à mon père « Merci ! »
Il y a les mères qui désespèrent à cause des amourettes Perpétuellement à la recherche d’un homme à perpète Il y a la mère célibataire persuadée de n’être personne Et qui attend dans ses chimères que derrière la porte, un père sonne Il y a les mères soumises et les pères-pulsion Il y a les mères battues et les percussions Il y a les mères en galère à cause des pervers, des perturbés Alors, il y a la mère qui s’ casse, si elle est perspicace En revanche, si le père et la mère s’acoquinent et vont s’ faire mettre Si je peux me permettre, la tension est à dix mille ampères Car, quand le père est en mer et que la mère obtempère, C’est la hausse du mercure car le père percute et la mère permute Le père tend sa perche et la mère se rit de cette performance De ce perforant impertinent Telles sont les péripéties du père dur face à l’éphémère
Moi, mon père et ma mère sont carrément hors pair Et à la fin de ce récit Je prends quelques s’condes, je tempère Pour dire à ma mère et à mon père « Merci ! »
Il était un grand mur blanc ? nu, nu, nu, Contre le mur une échelle ? haute, haute, haute, Et, par terre, un hareng saur ? sec, sec, sec.
Il vient, tenant dans ses mains ? sales, sales, sales, Un marteau lourd, un grand clou ? pointu, pointu, pointu, Un peloton de ficelle ? gros, gros, gros.
Alors il monte à l’échelle ? haute, haute, haute, Et plante le clou pointu ? toc, toc, toc, Tout en haut du grand mur nu ? nu, nu, nu.
Il laisse aller le marteau ? qui tombe, qui tombe, qui tombe, Attache au clou la ficelle ? longue, longue, longue, Et, au bout, le hareng saur ? sec, sec, sec.
Il redescend de l’échelle ? haute, haute, haute, L’emporte avec le marteau ? lourd, lourd, lourd, Et puis, il s’en va ailleurs ? loin, loin, loin.
Et, depuis, le hareng saur ? sec, sec, sec, Au bout de cette ficelle ? longue, longue, longue, Très lentement se balance ? toujours, toujours, toujours.
J’ai composé cette histoire ? simple, simple, simple, Pour mettre en fureur les gens ? graves, graves, graves, Et amuser les enfants ? petits, petits, petits.
Chanson Le Chasseur par Michel Delpech
Il était cinq heures du matin On avançait dans les marais Couverts de brume J’avais mon fusil dans les mains Un passereau prenait au loin De l’altitude Les chiens pressés marchaient devant Dans les roseaux
Par dessus l’étang Soudain j’ai vu Passer les oies sauvages Elles s’en allaient Vers le midi La Méditerranée
Un vol de perdreaux Par dessus les champs Montait dans les nuages La forêt chantait Le soleil brillait Au bout des marécages
Avec mon fusil dans les mains Au fond de moi je me sentais Un peu coupable Alors je suis parti tout seul J’ai emmené mon épagneul En promenade Je regardais Le bleu du ciel Et j’étais bien
Par dessus l’étang Soudain j’ai vu Passer des oies sauvages Elles s’en allaient Vers le midi La Méditerranée
Un vol de perdreaux Par dessus les champs Montait dans les nuages La forêt chantait Le soleil brillait Au bout des marécages
Et tous ces oiseaux Qui étaient si bien Là-haut dans les nuages J’aurais bien aimé les accompagner Au bout de leur voyage
Oui tous ces oiseaux Qui étaient si bien Là-haut dans les nuages J’aurais bien aimer les accompagner Au bout de leur voyage
Nous étions une douzaine de chanteurs à jouer avec nos voix en mouvements lors de la session du stage VOIX CORPS COMMUNICATION du 12 mars 2022 : en voici les enregistrements, pour chanter et danser avec nous !
sources d’inspiration artistique de tous âges, pays et cultures …
LECTURES … AVEC TOUS !
PROGRAMME du SAMEDI 26 MARS 2022
9h : ACCUEIL
9 h 30 : Présentation de la journée par Isabelle et Michel
9 h 45 : Brisage de glace et Mise à l’aise par Sylvain et Isabelle
10 h 15 : Formation des 4 groupes
LECTURES en tous SENS : de 10h30 à 12h30
10 h 30 : Atelier « Lire est une aventure » avec Martine
11 h 30 : Atelier « Confitulire » avec Héloïse et Sylvain
12 h 30 : Repas partagé tiré du sac
LECTURES en tous SONS : de 14h à 17h
14 h 00 : Plénière « Lecture sensorielle » avec Isabelle.
15 h 00 : Atelier « Poésie quand tu nous tiens » avec Jeannine.
16 h 00 : Atelier « Du texte au personnage » avec Michel.
17 h 00 Pause détente et causeries
LECTURES en tous SENS et en tous SONS : de 18h à 20h
18 h 00 : Atelier « Partitions, Piano, Prosodie » avec Isabelle et Lara.
19 h 00 : Atelier « J’veux du Slam et du Scat » avec Céline et Nancy.
20 h 00 : Buffet raffiné offert par MUS’E
21 h 00 : « Petit jeu de la pâte à crêpes » avec Héloïse et Sylvain.
21 h 10 à 22h 30 : Soirée spectacle festive « APOTHEOSE 2022 » Lors de l’apothéose, tous les participants sont invités à faire des propositions, sous forme de textes, chansons, à lire, déclamer, chanter….
Livret de la 2ème nouvelle de Marie Noëlle Vigneron « En scène ».
Rien qu'un tout petit mot,
A ajouter ou à soustraire
Cela change tout.
La lecture et l'écriture feraient en sorte que je serais fidèle à moi-même.
Il en faudrait des mots.
Mes mots
Et les mots,
En général,
Font tout cela,
Sans que je ne fasse rien!
Marie-Noëlle, 27 janvier 2021
Apprendre à vivre une deuxième fois
Je ne sais plus lire
Enfin, si :
Je sais lire pour moi,
Intérieurement.
Mais pour vous,
A voix haute,
Je repars de zéro.
0 A B
Prenons pour exemple, B A.
Ce sont des lettres.
Ce sont des lettres bé et a.
Mais ce sont aussi des sons.
Ce sons les sons b et a,
Qui sont dit en s'aidant du rythme.
b : dans la tête, cela fait penser à bébé.
b : la bouche est fermée,
Cela chante dans la gorge.
a : dans la tête, cela fait penser à l'arbre.
a : la bouche est ouverte,
Cela chante
Au besoin,
Les sons se font avec des gestes.
Plusieurs sons forment un mot.
boa
Les mots ont un sens.
Les phrases aussi.
Les textes aussi.
Les livres aussi.
Au début, on guide ma bouche avec mes doigts,
On utilise un miroir pour que je me vois en train de faire.
Lisez,
Mariez les sons,
Cela veut dire
Que rien pourra séparer :
ba
On n'entend plus que le son des deux.
Pas le son d'un puis le son de l'autre,
Mais le son des deux ...
Marie-Noëlle, extraits écrits en 2019
Lire, c’est s’éloigner de soi dans le silence Lire et écrire sont deux points de résistance à l’absolutisme du monde (Christian Bobin)
La lecture, c’est se connaître à travers l’autre La lecture est un billet d’absence, une sortie du monde (Christian Bobin)
Pour moi, des mots sur une page rendent l’univers cohérent (Alberto Manguel)
La vertu paradoxale de la lecture est de nous abstraire du monde pour lui trouver un sens (Daniel Pennac) Lire n’est pas nécessaire pour le corps, seul l’oxygène l’est, mais un bon livre oxygène l’esprit (Dany Laferrière)On ne sait écrire que si on sait lire, mais pour savoir lire, il faut savoir vivre. La lecture est un magnifique art de vivre (Philippe Sollers)
Lire est doux ; relire est -quelquefois- plus doux encore (Emile Faguet) Savoir lire, c’est allumer une lampe dans l’esprit, relâcher l’âme de sa prison, ouvrir une porte sur l’univers (Pearl Buck) L’imaginaire se loge entre les livres et la lampe. Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire (Michel Foucault) Lire, c’est avoir de l’esprit, jusqu’au bout des doigts (Bernard Pivot) Aimer lire est une passion, un espoir de vivre davantage, autrement, mais davantage que prévu (Georges Perros) Toutes les grandes lectures sont une date dans l’existence (Alphonse de Lamartine) La lecture est un voyage de l’esprit, une agréable absence de la vie et de soi-même (Alphonse Karr)
La poésie, c’est la distance la plus courte entre deux humains. (Lawrence Ferlinghetti)
La lecture peut être définie comme une activité psychosensorielle qui vise à donner un sens à des signes graphiques recueillis par la vision et qui implique à la fois des traitements perceptifs et cognitifs.
L’histoire de la lecture remonte à l’invention de l’écriture au cours du IVe millénaire avant notre ère. Bien que la lecture de textes imprimés soit aujourd’hui un moyen important d’accès à l’information pour la population en général, cela n’a pas toujours été le cas. Les érudits supposent que la lecture à haute voix (clare legere en latin) était la pratique la plus courante dans l’Antiquité, et que la lecture en silence (legere tacite ou legere sibi en latin) était inhabituelle.
La lecture pose un paradoxe sur le plan de la neurobiologie : comment expliquer notre capacité à lire si aucune aire cérébrale n’a de toute évidence eu le temps d’évoluer pour se dédier entièrement à cette tâche ?
La théorie du recyclage neuronal permet d’expliquer ce phénomène : elle suppose qu’un réseau de neurones à la base impliqué dans la reconnaissance visuelle générale serait sollicité durant la lecture et se spécialiserait graduellement dans la reconnaissance des lettres au cours de l’apprentissage.
Ce réseau de neurones situé au niveau de la voie ventrale occipito-temporale gauche, également surnommé aire de la forme visuelle des mots, s’active par défaut lors de la reconnaissance de visages, d’objets et de formes géométriques. Or, avec l’apprentissage de la lecture, l’activation de l’aire de la forme visuelle des mots dans ce genre de tâches tend à diminuer, alors même qu’elle tend à augmenter durant la lecture….
VIDEOS : visionnez les moments forts de notre Impromptu Vocal 2022
Sur la chanson « lecture confiture » écrite par Michel et chantée par Isabelle sur un air d’Alain Souchon Rendu d’atelier de 30 minutes : 4 groupes donnent à entendre leurs souvenirs de lectures.Temps d’ateliers lectures, causeries et pauses gourmandes – Livres anciens sur l’air de mon ami Pierrot revisité !Lecture en plénière du triangle des voyelles, à l’écoute de nos harmoniques visualisées sur le spectrogramme. Rendu d’atelier de 30 minutes : 4 groupes déclament une courte poésie qu’ils viennent de créer. Poème de JeannineRendu d’atelier de 30 minutes : 4 groupes jouent des extraits de pièces de théâtre. Rendu d’atelier de 30 minutes : 4 groupes chantent des airs choisis sur partitions, accompagnés (ou non) au piano.Slam-scat – poèmes de Jeannine et Mauricette – témoignage de Jocelyne – Texte sur la voix lu par Michel – Chansons par Pauline et Léa, Ginette, Héloïse, Isabelle et tous les participants de ce bel Impromptu Vocal du 26 mars 2022.
En cette journée mondiale de la santé mentale du 10 octobre, MUS’E se fait l’écho d’une ode à la psyché
Abandonner tout le mental Et allumer le métronome De notre cœur fondamental Et de notre vie autonome.
Le monde a faim de liberté Et le monde a soif d’harmonie. Le jour se lève pour chanter Et que nos voix soient symphonie !
10/10/2023 Message de paix, Sylvie
Quand la phoniatrie et la psychiatrie sont évidemment des champs anthropologiques : qu’est-ce que ça veut dire, être humain ?
2 livres pour contextualiser :
Egobody, la fabrique de l’homme nouveau, Robert Redeker, 5 octobre 2010 (chapitre « le mental ou la volonté contre la liberté » et chapitre « triomphe de la santé »)
« A la veille de la Journée mondiale de la santé mentale du 10 octobre, Santé publique France souhaite sensibiliser les jeunes de 11 à 24 ans aux comportements bénéfiques à leur bien-être psychique et à leur santé mentale. »
Quand la psychiatrie a perdu son âme et devient une pratique vulgaire de développement personnel?
Nombreux sont les poètes, les artistes, les chanteurs qui ont célébré le mystère de la voix et de la musique !
Sylvie, fidèle Phil’O’MUS’E, a choisi 30 citations pour fêter les 30 ans de MUS’E. Merci à elle ! Nous vous en souhaitons bonne lecture musicale.
Voici ce qu’elle écrivait dernièrement : « Victor Hugo écrivait « la musique est dans tout ». Alors soyons attentifs et réceptifs au chant du monde, au chant de notre cœur, au chant de notre âme! Merci à MUS’E d’exister depuis ces 30 belles années. Cela représente tant de créativité, tant de rencontres et tant d’amour… Longue vie à MUS’E !!! Avec mon affection »
N’hésitez pas à prendre connaissance de toutes les créations réalisées pour les 30 ans de MUS’E et, vous aussi, à écrire des poèmes, des chansons ou vos témoignages et les envoyer à MUS’E. Nous les mettrons sur cette page.
En ce temps de crise sanitaire due à l’épidémie Covid19, le sujet de l’impact du masque sur la voix et la communication est primordial en termes de santé publique, physique et psychique.
Aussi, MUS’E souhaite le développer lors de formations (en présentiel ou à distance) auprès des enseignants et du grand public, des stages vocaux et des ateliers individuels ou collectifs en MusicoPhonologie.
Cet article rend compte de plusieurs expériences:
Lors de la session à distance du 16 décembre 2020 « VOIX ET MASQUE » auprès des enseignants de premier degré du Loiret.
Lors du premier atelier de la rentrée de MUS’E en HARMONIE VOCALE
que j’animais mardi 22 septembre avec une participante à distance et trois autres à la maison MUS’E. L’une d’entre elles, enseignante, d’emblée m’a fait part de sa grande fatigue vocale, qu’elle attribuait au port du masque obligatoire dans sa classe et dans la cours.
Nous avons aussitôt mis en pratique les informations que j’avais reçues la veille, en participant à une formation CNRS en webinaire, « Communiquer et enseigner avec un masque :comment s’en sortir ?« , lors de la 5eme réunion de La communauté de pratique MGEN En Prevention Des Troubles De La Voix.
Deux intervenantes : Nathalie Henrich-Bernardoni, Directrice de Recherche en Sciences du langage, CNRS, France, et Angélique Remacle, Orthophoniste, Docteure en sciences psychologiques et de l’éducation, Chargée de recherche au FNRS, Maître de conférences à l’Université libre de Bruxelles, nous faisaient part de leurs récentes recherches.
Leur objectif était de débattre du problème de la santé vocale et de la communication en situation d’enseignement avec port du masque :
Quel est l’impact du masque sur la capacité à communiquer et à interagir avec les élèves?
Comment impacte-t-il la respiration ?
De quelle façon modifie-t-il la parole transmise et la parole reçue ?
Quelles adaptations possibles à cette situation de port de masque pour l’enseignant et son environnement
Quels conseils pratiques à mettre en place au quotidien pour limiter ?l’effort vocal de l’enseignant et favoriser la compréhension de ses élèves?
L’impact du port du masque sur la santé et la communication s’avère important du fait qu’il constitue :
un inconfort respiratoire ; joue sur la saturation et le niveau de dioxyde de carbone
un écran visuel préjudiciable à la communication non verbale
un écran acoustique, une barrière aérodynamique diminuant l’intelligibilité
une atténuation des fréquences au-dessus de 1000Hz, aux alentours de 3000 Hz la zone la plus sensible (de 3 à 12 db)
un impact très important sur la production des consonnes, fricatives et plosives
CONSEILS PRATIQUES :
Phonatoires :
Respiration tranquille, complète avec pause inspiratoire longue,
Réduction du débit de parole permet la compréhension,
Articulation favorise la précision, l’intelligibilité
Modulation vocale permet d’utiliser la voix avec souplesse, en termes de : fréquence (intonation), harmoniques (formant du chanteur autour de 2000 Hz), intensité
ne pas parler plus fort : rythme, élan, impact positif sur les élèves
Visuelle :
Expression du visage, regard
Gestuelle – Dissocier geste et voix
Environnement – hygiène de vie
Humidification (boire de l’eau régulièrement)
Aération des salles
Apprendre à faire des pauses
Sensibiliser à l’amplification
Arrêter les habitudes pathogènes :
crier, tousser, racler, parler en cas de douleur, laryngite
les poussières, le tabac
En conclusion, les deux intervenantes invitaient à revoir la politique du port du masque et interroger sa pertinence en toute situation. En effet, le coût du port du masque entraîne des troubles vocaux, un épuisement des enseignants, auquel s’ajoute le coût des troubles des enfants, du fait de l’impact considérable sur la compréhension des élèves, avec un coût cognitif élevé et une fatigue préjudiciable à toute acquisition de savoirs.
Parallèlement, elles nous encourageaient à proposer aux enseignants d’adopter une attitude positive, en acceptant le masque, non comme un obstacle et un empêchement, mais bien comme une invitation à développer leurs capacités vocales et leur communication non verbale.
C’est dans cette disposition d’esprit que nous avons fait ce soir là, derrière nos masques des exercices tout en chantant la chanson choisie par l’une des participantes « quand tu chantes, quand tu chantes, quand tu chantes, ça va! ». A l’issue de la séance, l’enseignante avait retrouvé sa voix et sa bonne humeur et a exprimé le souhait que j’écrive un article afin de le diffuser auprès de ses collègues. Ce que j’ai fait, en y incluant son témoignage que vous pouvez lire ci-dessous.
« Le masque est ton ami, alors souris… Si, si ! Le masque… Nous le vivons comme un frein, une contrainte. Nous, les « professionnels de la voix », nous nous retrouvons bâillonnés derrière ce bout de tissu DIM. Il nous empêche de communiquer avec nos élèves, d’attirer et retenir leur attention, c’est une barrière à notre outil de travail. Oui, il « bloque » notre voix et nous oblige à nous époumoner, nous fatiguant encore plus…
Mais… réfléchissons…
Ce masque ne pourrait-il pas nous révéler nos défaillances vocales ? Et donc mettre en lumière nos failles, nos mauvaises habitudes et ainsi nous permettre de les corriger et être plus efficient ? Notre voix est riche. Elle contient à elle seule de multiples octaves, et se propage sur des longueurs d’ondes impressionnantes. Donnons-lui de l’espace, faisons là résonner pour entendre toutes ses harmoniques et ainsi, avec peu d’efforts, avoir la « puissance » que nous recherchions avant en nous époumonant. La puissance vient de nos muscles pelviens et de nos résonateurs, qui nous permettent d’émettre des sons riches et intelligibles en donnant une impulsion abdominale souple, en précisant avec notre bouche, nos lèvres et notre langue la place articulatoire de chaque phonème et amplifier le flux d’air expiratoire et .…
Voilà ! Rien de plus simple ! En ouvrant notre écoute, en laissant faire la détente inspiratoire, nous préservons notre voix jusqu’en fin de journée, nous pouvons jouer avec la prosodie afin de capter l’attention de nos élèves, tout est bon !
Alors oui, tu portes un masque, souris !Il va t’apprendre à « parler mieux » d’une voix éclaircie!
Soigner est un acte de relation ; prendre soin de soi, de l’autre, de l’environnement invite à l’ouverture, à la curiosité, à la complémentarité, à l’interdisciplinarité.
MUS’E, depuis sa création en 1991, essaie de faire vivre ce concept.
En 2008, l’association MUS’E a contribué à la création du Réseau Loiret Santé (RLS), auquel elle participe toujours activement.
C’est pourquoi, chaque rentrée, elles partagent un stand commun à Rentrée en fête d’Orléans, afin de faire connaître ensemble leurs activités au public, qu’il soit professionnel soignant ou non.
Le Réseau Loiret Santé a contribué à la création en 2015 de l‘équipe pluridisciplinaire acouphène d’Orléans, coordonné par Isabelle Marié-Bailly, phoniatre au service ORL du CHU d’Orléans, en favorisant la coopération de ses membres, professionnels adhérents au RLS et la validation de leurs thérapies psychocorporelles telles que hypnose, sophrologie, ostéopathie, musicothérapie, en complémentarité des approches allopathiques.
Chaque 2ème jeudi du mois, ouvertes à toutes les personnes, professionnelles et associations de santé, qui désirent mutualiser leurs expériences, approfondir leurs connaissances, réfléchir en intelligence collective.
MUS’E a participé activement avec les autres membres du Réseau Loiret Santé au FORUM OUVERT : « COMMUNIQUER AUTREMENT, TOUS HANDI CAPABLES », à l’hôtel du Département du Loiret.